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La dépression post-partum, un sujet sérieux


Après l’accouchement, la femme est assujettie à ressentir des émotions très intenses quant à son nouveau rôle de mère et il ne faut surtout pas se sentir mal de ressentir des émotions négatives. On parle ici du baby blues. Cela se produit habituellement dans les quelques jours suivant l’accouchement. La fatigue, l’insomnie, les larmes sont des symptômes du baby blues. Le nouveau rythme de vie, les hormones et la fatigue sont la cause de cet état. Généralement, ça devrait disparaitre dans les deux ou trois semaines suivant la naissance. Si tel n’est pas le cas, il faut se demander si ce n’est pas une dépression post-partum qui a des symptômes qui s’apparentent à une vraie dépression.


Suis-je normale de faire une dépression post-partum ?


Il faut savoir qu’une femme sur cinq souffre de dépression après l’accouchement. Statistique provenant de l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ). On peut donc dire que tu n’es pas bizarre si tu en souffres, mais tu dois t’en occuper ! Il est facile de faire du déni, mais si ton conjoint ou ta conjointe te dit que tu n’es pas comme d’habitude, il faut que tu te poses des questions. D’ailleurs, ton entourage est le mieux placé pour t’aider à reconnaitre les signes de la dépression post-partum.


Quoi faire si je ne me sens pas bien et que ça perdure ?


D’abord, si c’est ton cas, il faut que tu sois fière de toi de t’en rendre compte. La prochaine étape est de demander de l’aide ! Parles-en à ton entourage, ta famille, tes amis, etc. Tu peux aussi te joindre à un groupe Facebook avec des membres qui sont dans ta situation. Par exemple, un groupe Facebook de mamans qui ont accouché dans le même mois que toi. Tu peux aussi en parler à une infirmière du CLSC, elle pourra t’orienter vers les meilleurs spécialistes.


Mes conseils


Je ne suis aucunement une experte dans la dépression, mais je pense que j’ai quelques conseils en banque parce que j’ai été sur le bord d’en faire une après mon accouchement. Avec la pandémie, l’isolement, la fatigue, j’ai eu beaucoup de difficulté à retrouver le dessus. Voici ce qui m’a le plus aidé :

- Sortir à l’extérieur : je sais que ça demande beaucoup d’énergie de sortir la poussette ou le porte-bébé pour aller prendre une marche, mais ça fait toujours du bien au bout du compte. Sortir de son quartier pour les marches peut aussi être une façon de sortir de l’isolement.


- Être capable de prendre du temps pour soi : Avec l’arrivée de bébé, il est facile de s’oublier. Il est hyper important de prendre un peu de temps, chaque jour, pour faire quelque chose que tu aimes. Au début, bébé dort plus dans le jour, alors profites-en pour faire une activité au lieu de plier du linge ou ramasser ta maison. Je conseille au moins 15 minutes par jour ! Tu peux faire des activités artisanales (peinture, dessin, couture, etc.), jouer à un jeu que tu aimes, te faire bronzer, prendre un bain, etc. Je sais pertinemment que certaines femmes sont seules à la maison avec bébé et que c’est plus difficile de trouver le temps. Sache que c’est essentiel pour ta santé mentale et que tu te trouveras des trucs.


- Faire garder bébé: eh oui ! Des fois, on est rendu là. Je suis certaine qu’il y a au moins une personne dans ton entourage en qui tu as confiance pour faire garder bébé une petite heure. Même 30 minutes, le temps d’aller prendre une bonne douche. Tu peux même demander à cette personne de venir à la maison pendant que tu prends un bain. J’ai déjà appelé ma mère en panique parce que je devais aller prendre l’air et c’est correct de se sentir comme ça. Comme mentionné plus haut, c’est un nouveau rôle être maman et ce n’est pas toujours facile. Surtout quand bébé ne dort pas la nuit et qu’on doit passer au travers une grosse journée.


- Voir des gens, sortir de la maison : avec la pandémie, c’est ce que j’ai trouvé le plus difficile d’être coincée à la maison, mais c’est important de voir des gens. Que ce soit des amis ou de la famille, il faut continuer à socialiser. Je sais que ça demande de l’énergie, mais fais-le. On se sent beaucoup mieux après.


- Laisse faire le ménage pour une journée : j’avais la pression de toujours garder la maison propre, la vaisselle faite, le lavage terminé et c’est ma plus grosse erreur. Quand mon conjoint revenait du travail, j’étais épuisée et je me sentais super mal de ne pas avoir tout terminé. Il m’a rapidement fait comprendre que ce n’est pas grave si la table du salon traine un peu et il avait tellement raison. Prends le temps dans ta journée de coller ton bébé et de relaxer un peu. Il faut apprendre à profiter de chaque instant.


- Prendre le temps de t'habiller le matin : au début, tu aimes ça rester en mou et tu n'as pas le temps de t'habiller. Mais c'est l'un de mes meilleurs conseils : prends le temps de te préparer le matin. Amène bébé avec toi dans ta chambre, installe-le sur le lit et habille-toi. Ça fait vraiment du bien. Tu peux même faire tes cheveux et te maquiller, c'est encore mieux. Mon truc, c'est de l'installer dans mon lit un peu en pente avec des oreillers (toujours sous surveillance) et de m'habiller en lui parlant et en le stimulant. Tu peux lui expliquer ce que tu fais pour l'occuper !


- Instaurer une petite routine : c'est mon dernier conseil, mais il est très important et il va un peu avec celui au-dessus. Faire les mêmes choses, chaque jour, c'est redondant, mais, on s'habitue plus facilement à notre rôle de maman ainsi. C'est quand j'ai commencé à ne plus être dans l'inconnu que je suis sortie de la brume un peu. En gros, voici ma routine du matin quand je suis seule à la maison et que mon conjoint travaille :

- Donner le biberon du matin

- Changer la couche, habiller le bébé et faire les soins d'hygiène (dans la chambre)

- Ouvrir les rideaux (très important)

- M'habiller, faire mes cheveux et me maquiller tout en parlant à bébé

- Déjeuner (je dépose bébé à côté de moi pendant que je mange et souvent c'était l'heure de la première sieste lors de ses premières semaines de vie)


Voilà ! Comme mentionné plus haut, je ne suis pas une experte, alors si tu souffres présentement et que tu ne sais plus vers qui te tourner, il existe des ressources pour toi. Le CLSC est un bon tremplin vers ces ressources.


Quelques liens utiles :




Numéros et coordonnées des CLSC à Québec : https://www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.ca/services/adresses/clsc





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