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Tu n'es pas un « bébé COVID »

Bonjour les Mamanzineuses!

Je vous repartage ici un texte que j'ai écrit pour le blogue Agatha.



L’année 2020-21 aura été un moment particulièrement amer dans notre histoire. Dans notre histoire collective peut-être, mais pas dans notre histoire à nous, celle où nous sommes devenus trois, papa, toi et moi.


Ne t’en fais pas, mon bébé, notre belle histoire, elle éclipse toutes les autres.


Elle a débuté avec ton arrivée dans mon ventre, peu après les débuts de cette longue pandémie. Une surprise. La plus magnifique de toutes les surprises. Je ne te cacherai pas, mon bébé, que ta venue, en ces temps incertains, autant elle me comblait de joie, autant elle me rendait anxieuse.

Pourtant, c’est toi qui, toute petite dans mon bedon, m’as permis de les affronter avec une sérénité grandissante.


J’avais cette crainte de vivre ma grossesse seule, pourtant j’y ai pris plaisir, j’ai eu le temps de t’apprécier.


Tu n’étais même pas là et déjà j’avais appris à t’aimer.

Je dois t’avouer qu’à certains moments les commentaires m’ont frustrée ou chagrinée.


Non, tu n’es pas le produit d’un confinement.



Tu es le résultat de l’amour que ton père et moi nous portons et je ne laisserais jamais rien ni personne sous-entendre quoi que ce soit d’autre. On est allés jusqu’à questionner notre choix d’avoir un enfant à ce moment, comme si notre désir et notre amour pouvaient être invalidés par un virus.


Nous n’avons pas de souvenirs de ta naissance en pandémie, seulement de merveilleux souvenirs de ta naissance point.


Nous avons eu le privilège de t’avoir juste à nous pour un moment, isolé du monde, seulement nous trois dans notre bulle d’amour. Je ne crois pas que ton histoire aurait été bien différente, pandémie ou pas.


J’espère qu’un jour on cessera d’utiliser cette expression et de faire des blagues sur vous, ces enfants surprises ou longtemps espérés, qui sont nés dans la dernière année.


Parce que non vous n’êtes pas des « bébés COVID » et vous nommer ainsi c’est vous faire croire que vous êtes le produit d’un virus, alors que vous êtes comme tous les autres, le résultat de l’amour de vos parents.

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